Satprem est un philosophe français
Satprem (« Celui qui aime vraiment » en sanskrit), pseudonyme de Bernard Enginger, est un auteur français né à Paris le 30 octobre 1923, disciple de Sri Aurobindo.
Satprem est notamment l'auteur de Sri Aurobindo et l'aventure de la conscience (1964), introduction la plus populaire à l'œuvre d'Aurobindo, ainsi que des 13 volumes de l'Agenda de Mirra Alfassa (dite Mère), qui consignent les expériences et visions de cette dernière.
Etabli en Inde à compter de 1953, il décède à Kotagiri (État du Tamil Nadu) le 9 avril 20071.
Mon passeport dit que je ne peux pas voler, sauf en Boeing 747. Mais mon cœur dit autrement.
Un jour de mes trente ans, j'ai rencontré Celle qui disait autrement. Elle avait 80 ans, elle était jeune et riante comme une petite fille. On l'appelait "Mère". C'était à Pondichéry, au bord du golfe du Bengale.
Mère, c'est la plus merveilleuse aventure que j'ai connue. C'est la dernière porte qui s'ouvre quand toutes les autres se sont fermées sur rien. Pendant quinze ans, elle m'a emmené sur des chemins inconnus qui s'en allaient dans le lendemain de l'Homme , ou peut-être dans son commencement vrai. Mon cœur a battu comme pour la première fois au monde. Mère c'est le secret de la terre. Non, elle n'est pas une sainte, pas une mystique, pas un yogi ; elle n'est pas de l'Est ni de l'Ouest ; ce n'est pas une thaumaturge non plus, ni un gourou ni une fondatrice de religion.
Mère, c'est la découverte du secret de l'Homme quand il a perdu sa mécanique et ses religions, ses spiritualismes et ses matérialismes, ses idéologies de l'Est ou de l'Ouest. Quand il est lui-même, simplement : un cœur qui bat et qui appelle la Terre-de-Vérité, un corps tout simplement qui appelle la Vérité du corps, comme un cri de la mouette appelle l'espace et le grand vent.
C'est son son secret, sa découverte que je vais essayer de vous dire.
Car Mère, c'est un conte de fées dans les cellules du corps. Une cellule d'homme, qu'est-ce que c'est ? Un autre camp de concentration ... biologique . Ou un passeport pour...pour ou ? "
Satprem, Le Mental des cellules
Il y a un Sri Aurobindo révolutionnaire, un Sri Aurobindo philosophe, un poète, et un visionnaire de l'évolution. Il n'est pas seulement l'explorateur de la conscience, c'est le bâtisseur d'un monde nouveau. Car " l'homme est un être de transition" écrivait-il au début du XXe siècle. Cette introduction à Sri Aurobindo (troisième édition revue et corrigée) est désormais un classique, traduit plus de douze langues. Elle ne nous dit pas seulement l'histoire de sa vie, en elle-même une aventure passionnante ; l'auteur, Satprem, nous invite aussi à une exploration méthodique du " yoga intégral " de Sri Aurobindo, et nous montre comment il mène à une " réhabilitation divine de la Matière " et donne à notre évolution douloureuse son sens et son espoir.
Six milliards d'Homo sapiens sont en train d'apprendre la nullité de leurs moyens d'existence, comme un jour certains poissons ont appris la nullité de leurs branchies sur une terre desséchée. Si ces poissons améliorent leur science aquatique, inventent de nouvelles nageoires et de nouvelles philosophies, ils se trompent. Il s'agit de savoir si nous allons trouver le moyen, non pas d'améliorer l'asphyxie humaine mais de vivre autrement et d'être autrement sur la Terre. Existe-t-il, dans ce corps humain, un ressort, un levier, qui permettra de changer nos conditions terrestres, comme il y a trois millions d'années une première vibration de pensée a préparé Einstein et le Boeing 747 ? Quelle vibration ? Où, dans le corps ? Se pourrait-il que la matière première du monde, la cellule, recèle un pouvoir de conscience ou un " mode vibratoire " qui rendent caducs tous nos moyens cérébraux et nos artifices sans issue ?
Un mental des cellules qui nous ouvrira de nouvelles sources d'énergie, de nouveaux moyens de communication, un nouveau pouvoir de manipuler la matière, une biologie nouvelle et une conscience nouvelle qui permettront d'affronter le défi d'une espèce en voie d'autodestruction, telle est l'incroyable découverte de Sri Aurobindo et de Mère dans les cellules du corps, à l'heure où la Terre s'asphyxie. Car " le salut est physique ", disait celle qui, à quatre-vingts ans, osait frapper à la dernière porte du corps et faisait la plus formidable découverte depuis Darwin.
Rescapé des camps de concentrations nazis, parti à la recherche de l´or dans les criques de Guyane, l´Orpailleur se heurte à la "Grande Mécanique " qu´il avait cru déjouer - la police, les consuls, les douaniers, les bonnes sœurs ... et même aux hors la loi - et découvre dans l´atmosphère poisseuse de Cayenne un Or qu´il n´avait pas prévu, en lui-même - " l´aventure est ailleurs !! "
Paru en 1960 aux Editions du Seuil, "l´Orpailleur" avait disparu après une réédition en 1974. Premier livre écrit par Satprem ( en 1957) L´Orpailleur fait figure d´avant-coureur d´une jeunesse qui allait se mettre sur les routes du monde ou se révolter ici et là sans très bien savoir son sens, qui n´était pas vraiment de trouver des paradis artificiels mais de répondre obscurément à l´appel d´une pensée- et de sortir de la "prison générale" pour amorcer une nouvelle courbe évolutive, annoncée par Sri Aurobindo.
Dans ce tome 1 (sur 16), Satprem dit : Nous avons voulu publier quelques-unes des innombrables lettres écrites comme un cri d'appel pour « faire comprendre » qui était Mère, ce qu'Elle faisait, ce qu'Elle voulait pour la terre, et mes brèves notations succinctes et elliptiques des faits en cours. Il ajoute : Les Carnets qui suivront vous diront ce long cheminement dont on ne sait pas si c'est la mort ou le commencement d'une Vie nouvelle, pour la Terre et pour les hommes. Car après le départ de Mère en 1973, Satprem s'est trouvé brusquement plongé dans ce travail difficile – mais plein d'espoir – au fond de la conscience du corps, et en note les étapes dans ses Carnets.